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Les Hohbarrer Deiffel

Association carnavalesque Einhorn de Saverne

Les diables sont lâchés!

   La société carnavalesque Einhorn est une association d'intérêt général. Elle est jumelée avec le club d’outre-Rhin ONB (Ortenauer Narrenbund). Elle est par ailleurs membre de la FCF Alsace (Fédération des carnavals et festivités d'Alsace).

   Les membres du club carnavalesque de Saverne portent deux types de costumes.

  • Le comité : veston bleu avec l'emblème de la licorne, pantalon noir, et le bonnet de fou (petit bateau) blanc.
  • Les Hohbarrer Deifel : un masque en bois sculpté à la main avec une fourrure noire en guise de poils. La veste et le pantalon sont noirs. Des flammes couleur de feu ornent le col, les manches et les jambes du costume. Ces flammes sont agrémentées de clochettes.

La légende du « pont du Diable »

Le château du Haut-Barr, datant probablement d'avant 1123, a été construit par les évêques de Strasbourg. La forteresse a été édifiée sur deux rochers séparés l'un de l'autre. Pour parvenir d'une partie à l'autre, un pont devait être construit au-dessus du vide. La légende raconte que le diable aurait proposé son aide, avec la condition qu'il ait l'âme du premier être qui traverserait le pont. Quand le pont était prêt, le diable attendait avec impatience son âme. Mais le seigneur du château y envoya une chèvre. Le diable enragé d'avoir été trompé, jura de se venger, en faisant s'écrouler le pont au moment qu'il choisirait. A ce jour, cet évènement n'a pas eu lieu, mais certains visiteurs hésitent encore avant d'emprunter ce pont.

En mémoire de cette légende ce pont porte toujours le nom de « pont du Diable ».

Les traditions alémaniques

   Parmi les caractéristiques spécifiques du carnaval souabe alémanique, nous trouvons les costumes des participants, composés de masques, le plus souvent en bois, mais qui dans de rare cas pouvaient également être en papier, tissu ou métal. Les porteurs de costumes portent dans cette région le nom de « Hästräger », ils conservent leur costume (Häs) d'année en année, contrairement aux pratiques d'autres régions ou pays. Il arrive même que pour certain groupes il soit usuel de se transmettre le costume de génération en génération.

Dans la tradition du carnaval souabe alémanique, il existe quelques grandes familles de costumes, et notamment :

  • Les diables, ils comptent parmi les plus anciennes figurent du carnaval de cette région. Certains costumes de diables connus, ont plusieurs centaines d'année.
  • Les fous sont également une des figures historiques de ce carnaval, qui aujourd'hui se traduisent par une multitude de représentations variées. L'une de ses plus ancienne version est celle du « Narro » de Villingen, ou encore le « Hansel » de Donaueschingen. De nombreux fous sont souvent pourvus d'accessoires tels que clochettes, ou grelots, estomac de porc gonflés, un miroir, etc.
  • Les êtres sauvages, leurs costumes étaient relativement aisés à confectionner pour les paysans et habitants des villages. Leurs costumes étaient réalisés à l'aide de matières premières présentes en nombre dans les campagnes. C'est ainsi qu'ont vu le jour des ours de paille comme ils existent aujourd'hui encore à Wilflingen et Empfingen.

L'appel qui passe aujourd'hui au sein de la tradition souabe alémanique, comme étant le cri universel de salutation entre les personnes costumées et le grand public est : « Narri - Narro ». Les uns lancent l'appel par « Narri », les autres y répondent par « Narro », trois fois de suite.